Installation audiovidéo sd | 2005
« Claudette Lemay fait ainsi de la marche son motif, qu’elle signifie également dans celui du temps qui passe – marche inexorable s’il en existe une. »
– Julie Bélisle, « La captation du temps » in Cubicule, 2006
Nous avançons vers la maison à échelle réduire – représentation qui renvoie d’ailleurs au bâtiment que tous nous habitons – avec l’irrépressible envie de regarder à l’intérieur. Nous trouvons sur son toit une minuscule ouverture carrée et, en nous approchant, nous fermons d’emblée un œil pour mieux y plonger l’autre. C’est ainsi que nous découvrons un jardin de trèfles qu’une promeneuse arpente. L’espace du dehors se trouve donc projeté dans l’espace clos de l’intérieur, créant un reversement qui nous subjugue. Jardin prend l’apparence d’une île isolée où se trouve un semblant de nature.